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mercredi 8 juin 2011

La motivation des notes

Les bulletins provinciaux viennent finalement cogner à notre porte. Certains voient cette nouvelle demande comme un intrus, d'autre comme un invité longuement attendu. Je ne vois pas une fin à ce débat dans le futur proche, mais la réalité (au moins pour le moment) est qu'on ne peut pas le mettre à la porte.

Les bulletins pour le cycle primaire (et jusqu'à la 6e année) ne changent pas beaucoup la façon de faire dans notre école. Les sujets sont divisés en compétences exigées par les programmes d'étude et on prend note des habitudes de travail et de comportement de l'enfant. On avait déjà la bonne idée. Cette démarche appuie la recherche qui nous démontre que l'évaluation de l'enfant nécessite une mesure de la progression de ces compétences et que le niveau de rendement se mesure uniquement sur son atteinte (ou non) et à quel point, des compétences mesurées.

Le secondaire semblait être le seul regroupement qui ne suivait pas la recherche de pratiques exemplaires en évaluation (ou plus spécifiquement dans le rapportage de l'évaluation). On donnait un pourcentage (qui représente la somme collective des travaux, tests, examens, et tout autre forme d'évaluation) pour identifier l'élève à ses parents. On ne décrivait pas l'élève, ses forces, ses faiblesses, ni les suivis à faire. Le sujet n'était pas décomposé en compétences mesurées, donc je questionnait la signifiance du nombre. Le nouveau bulletin n'a presque pas changé pour le niveau secondaire. On ajoute quelques points de comportement, mais autre que cela il demeure vague et faible en communication du vrai profil de l'élève.

La plus grande contraverse, cependant, était aux niveaux 7 et 8. Dans les quelques dernières années, on avait vraiment fait du chemin. On avait aboli les notes en pourcentages, selon la recherche, et on avait embarqué dans un système d'évaluation qui appuie le développement non seulement de l'enfant, mais aussi de l'enseignment de cet enfant selon ses besoins.
Les pourcentages offrent une motivation externe (donc moins valable). Le plus grand défi qui se présente à ce niveau est celui de la motivation. Les élèves ont arrêté de poser la question de la valeur des travaux. Au lieu de la fameuse, "Est-ce que ça compte?" on entend, "J'apprécie les commentaires. Je sais comment améliorer mon travail." Ils sont moins inquiets de l'étiquette et plus axé sur l'apprentissage. Je croyais que c'était notre but.

Mon plus gros problème avec ceci est que nous sommes les professionnels dans le domaine de l'éducation. J'ai fait ma recherche. J'ai appliqué les pratiques fondées dans cette recherche et j'ai aidé à mes élèves à cheminer dans leur apprentissage au lieu de se concentrer sur une étiquette numérique. C'est intéressant que ce soit ceux qui ne sont pas formés dans le domaine de l'évaluation qui me disent comment la faire.

Alors la prochaine fois qu'ils auront besoin d'un médecin, est-ce qu'ils diront au médecin comment procéder ou lui feront-ils confiance en raison de son expertise?

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